Interviews
Le 28/08/2015

Alexander MALOFEEV et Ilia LOMTATIDZE deux jeunes pianistes virtuoses lauréats du Concours d’Astana : 2013 et 2015.

Alexander Malofeev et Ilia Lomtatidze : deux jeunes pianistes virtuoses


Illia Lomtatidze
(12 ans) est né à Tbilissi (Géorgie) et a commencé à étudier le piano dans sa ville natale pour suivre ensuite l’enseignement de Michel Sogny dans le cadre de la fondation SOS Talents.
Alexander Malofeev
(13 ans) est né à Moscou où il a débuté les cours de musique.

Tous deux ont déjà donné de nombreux concerts en soliste et également avec orchestre.
Entre répétitions et concerts, leur emploi du temps était très dense, néanmoins
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a pu s’entretenir un moment avec ces jeunes espoirs du clavier qui se produisaient pour la première fois durant le Annecy Classic Festival en 2015 dans le Musée Château d’Annecy.

P.M.  : Le public vous découvre à Annecy, mais avez-vous déjà joué à Paris ?

A.M. : Oui, j’ai déjà joué 5 fois en France, à Paris il y a eu deux concerts à l’Ambassade, un concert à l’UNESCO.

I.L.  : J’ai également joué en France et à Paris lors des concerts annuels organisés par la Fondation SOS Talents dans l’Hôtel de Marcel Dassault.

P.M.  : Comment la vocation s’est-elle déclarée ? En réclamant aux parents un piano ?

A.M. : On a remarqué que j’étais très intéressé lorsque j’écoutais de la musique, alors mes parents m’ont emmené à l’Ecole de musique et comme ça me plaisait beaucoup, j’ai voulu continuer.

P.M.  : C’était à quel âge ?

A.M. : J’avais 5 ans.

I.L.  :  On peut dire que pour moi, c’était un peu le même schémas c’est le professeur de musique qui a dit que si je continuais, je jouerai bien, cela a donc incité mes parents à m’inscrire au cours.

P.M. : Y a-t-il des compositeurs préférés, dont la musique plait d’avantage que d’autres ?

A.M. : Non, je ne peux pas dire cela parce que chaque morceau a son histoire et lorsque je joue une oeuvre je pénètre cette musique, j’entre dans la partition et ce morceau commence à me plaire. bien sûr j’aime d’emblée Rachmaninoff, Bach, Mozart…

P.M.  : Et les enregistrement qu’a fait Rachmaninoff en tant que pianiste ?

A.M. : Oui, je les  écoute, c’est un très grand exemple, on se rend compte de la grande profondeur de la personnalité de Rachmaninov et j’aimerai pouvoir faire de même.

I.L.  : J’aime surtout Bach , sans toutefois exclure les autres  compositeurs…

P.M.  : Lorsqu’il s’agit d’étudier un nouveau morceau, est-ce un choix imposé par le professeur où bien tout à coup on se dit que l’on jouerait bien tel ou tel morceau entendu à un concert ?

A.M. : Cela arrive, effectivement que je soumettre un morceau à mon pédagogue et que je le consulte à ce sujet.

I.L.  : Pour ma part, si je sens que tel ou tel morceau me conviendrait, je prends aussi conseil auprès du professeur.

P.M.  : Qu’en est-il du trac, de la peur …?

A.M. : Non, je n’éprouve jamais de peur, par contre une certain forme d’inquiétude, oui, mais c’est un sentiment  qui est utile.

P.M.  : Utile parce qu’il faut apprendre à le dominer ou le vaincre ?

A.M. : Non, au contraire c’est un sentiment qui est naturel et qui aide à jouer, à transmettre une émotion au public, et qui permet d’apporter une sorte de fraîcheur à la musique.

I.L.  : J’ai le trac lorsque je me présente, mais cela disparaît dès l’instant où je commence à jouer.

P.M. : Qu’est ce qui est le plus intéressant : jouer en récital ou avec orchestre ?

A.M. : C’est difficile à dire, j’aime jouer seul à seul avec le public, lui transmettre ma conception d’une oeuvre, mais jouer avec un orchestre, c’est un grand bonheur : être entouré par beaucoup de musiciens qui vous soutiennent, tout comme le chef d’orchestre…

I.L.  : Oui, j’aime jouer avec un orchestre, on se sent très soutenu par tous ces musiciens, c’est une sensation très forte.

Il ne reste plus qu’à suivre ces deux jeunes musiciens qui ont enthousiasmé le public venu les écouter et les applaudir chaudement lors de leur concert au Château d’Annecy et dont l’avenir est très prometteur.